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Petit délire narcissique pour montrer que l'on peut être mieux que les autres sans pour autant le faire savoir à tout le monde!
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24 juin 2009

Deuxième acte : Alice au pays des Merveilles

Ma deuxième nouvelle n'a pas vraiment nécessité beaucoup de recherches pour son titre, comme j'ai juste repris celui de Lewis Carroll, je ne voyais pas comment l'appeler autrement, tellement ce titre reflète ce que je raconte dans mon histoire... Elle m'a été inspirée par le groupe Indochine, qui me donne beaucoup d'inspiration pour mes nouvelles, car Alice au pays des Merveilles n'est pas la seule que j'ai écrite à venir d'un album d'Indochine. Je ne sais pas pourquoi ce groupe me donne autant d'idées, mais c'est agréable pour moi d'avoir un peu de matière même si ceux qui n'aiment pas Indochine, ne doivent pas apprécier mes nouvelles qui s'inspirent un peu de leurs chansons. Quand j'écrivais cette histoire (24 et 25 janvier 2009) j'écoutais en boucle l'album Alice et June, et j'étais complètement dans l'univers des deux jeunes filles torturées par leur vie. Déjà, l'album raconte un peu une histoire à lui tout seul, même si il faut interpréter la fin... Certaines personnes d'ailleurs ont écrit des fanfictions sur cet album, mais moi j'ai juste repris le nom du personnage principal et je l'ai mis dans l'univers que j'avais inventé pour lui. Par contre, j'ai mis quelques paroles de l'album, comme "un, deux, trois..." à part ça il n'y a pas d'autres liens avec cet album. C'est toujours une histoire triste mais avec la note d'espoir d'avoir une vie meilleure à la fin. J'ai essayé de changer de méthode d'écriture par rapport à ma première nouvelle en changeant de point de vue à chaque paragraphe, je trouve que ça fait classe! J'aime beaucoup cette histoire, je crois que c'est ma préférée! Quoique... je n'en ai pas vraiment, elles sont toutes bien!!

Alice au pays des Merveilles

"Une petite fille, un petit garçon, une petite fille, un petit garçon... Oh une petite fille! Que fais-tu ici ma belle? Es-tu perdue ma jolie? Veux tu que je t'aide petite princesse? Laisse moi t'aider, donne moi ta main, viens, suis-moi, je vais te guider, n'aie pas peur!"

"Maman? Où es-tu? Je me suis perdue, maman. Viens s'il te plaît. Inquiète toi pour moi. Aide moi. Ne me laisse pas. Aïe! Je suis tombée. J'ai mal aux genoux, je saigne. Qu'elle est cette ruelle sombre? Pourquoi me tend elle les bras? Je veux le savoir, je vais le découvrir! Qui est-ce? Il s'approche, il sourit, il a l'air bienveillant... Il me parle, il pose pleins de questions, il me dit pleins de mots doux. Personne ne m'a jamais parlé aussi gentiment. Il va m'aider, pour ça il faut que je le suive, je suis si heureuse d'être tombée sur quelqu'un d'aussi gentil, alors pourquoi ai-je si peur?"

"Bien, assis toi sur le fauteuil ma belle, je vais fermer les volets, fait comme chez toi! Enlève ton manteau, veux tu un chocolat chaud? Tu dois être frigorifiée, ma jolie."

"Est-ce un homme? On dirait. Pourquoi a-t-il du maquillage? Ce n'est pas grave ça lui va bien. C'est confortable chez lui, j'ai envie de dormir, il m'a dit que je pourrai dormir ici cette nuit, ça m'arrange bien maman. Surtout ne t'inquiète pas je vais bien."

"Alice? Où peux-tu être? Je m'en voudrais toute ma vie si on ne te retrouvait jamais! Tu es ma fille, tu es ma chair, ma chère enfant... Je ne veut pas te perdre, ton père te cherche, reviens à la maison je t'en supplie, fais attention aux inconnus... Je vais appeler la police, ton père refuse. Mon amour, mon Alice, papa ne veut pas, il a peur, il ne veut pas aller en prison... Comprends, reviens vite, je t'attends, mon enfant."

"Ahhh! Saleté de faux cils! Mon reflet dans le miroir, il ne ressemble à rien. Un côté homme, un côté femme. J'ai horreur de me démaquiller, pourtant toutes les femmes doivent endurer ça. Suis-je une femme? La petite sait que je suis un homme, elle a raison mais pourtant j'aimerais qu'on me confonde, qu'on me demande qui je suis, j'ai envie de semer le doute dans les esprits... Que dois-je faire? Suis-je condamné à rester femme dans ma tête et homme à l'extérieur? J'ai envie de crier, je dois me contenir, elle dort... elle est si mignonne!"

"Un, deux, trois, quatre... Où suis-je? Jolie maison, joli jardin, joli lit, jolie pièce. Je suis chez l'homme. Un, deux, trois... Mmm quelle est cette odeur? J'ai faim. Est-ce que j'ai le droit de me lever? J'espère. Il m'a bordé hier soir, pourquoi vous ne m'avez jamais fait ça? Papa, aimes tu cacher des cadavres? Maman aimes tu me laisser seule au milieu de la rue? Dois-je vous aimer? J'espère que non, vous n'êtes rien pour moi. Un, deux... La moquette est douce, je n'ai pas froid aux pieds, il m'a enlevé ma robe hier soir, elle est posée sur la chaise, je vais me faire belle pour le remercier de m'avoir recueillie, en plus je n'ai plus mal au genou, il m'a bien soignée. Un... Il est là, le pain grillé est là aussi. Ça sent bon, il se tourne vers moi, il n'a pas de maquillage, il n'est pas laid sans, il me fait un sourire, je vais essayer de lui en faire un aussi. J'ai faim, il me montre plein de confiture, c'est aussi bon que ça en a l'air."

"Alice as-tu passé la nuit dehors? Es-tu morte sous un pont? Où peux-tu être. Nous n'avons presque pas dormi de la nuit, nous pensons à toi. J'essaye de convaincre ton père, mais c'est lui ou toi, je ne veux pas choisir, je ne veux pas vous perdre, je voudrais ne jamais t'avoir quitté des yeux, c'est trop tard, bien trop tard. J'ai interrogé les voisins. Mauvaise mère. C'est ce que me disent leurs yeux, ils me poignardent, me font perdre mes moyens, m'enfoncent dans un trou qui se remplit peu à peu de sable, m'empêche de respirer, me donne envie d'étrangler la personne en face de moi. Je ne dois pas reproduire la même faute que l'année dernière, mon mari ne peut pas toujours réparer mes faux pas."

"Elle est si gentille, elle n'a pas parue surprise de me voir sans mon maquillage. Elle n'est pas comme les autres enfants du quartier, elle ne se moque pas de moi, ne me fuit pas, je ne lui fait pas peur. C'est la première fois qu'on me regarde sans surprise. Est elle naïve? Sûrement, elle m'a suivit chez moi, alors que je suis un parfait inconnu pour elle. Je me demande si j'ai bien fait, j'aurais tout simplement pu la ramener chez elle, je ne peux que m'attirer des ennuis, mais cette petite... si fragile, si naturelle, et pourtant de savoir qu'une enfant ne me rejette pas, donne à mon coeur des ailes, elle est mon soleil, en une soirée elle a changé ma vie, en bien ou en mal je ne sais pas... Mais aujourd'hui je devrais m'en débarrasser aussi attachante soit-elle."

"Est-ce ça l'amour? Je ne l'ai jamais connu, pourtant j'ai l'impression qu'il est entré dans mon coeur et disperse un onguent chaud et crémeux dans tous mon corps. Maman pourquoi tu n'as jamais pu en sept ans me donner ce que Tina m'offre en une journée. J'ai l'impression d'avoir été recueilli par un petit oiseau blessé qui a l'air fort, mais qui traîne sa peine avec lui. Je dois l'aider, mais il ne veut pas, il va me reconduire à la maison. Je sais de quoi il a peur, mais jamais papa n'irait à la police porter plainte. Je prépare doucement mon plan, je ne veux pas retourner à la maison. Tina a fait un gâteau au chocolat pour le dessert, c'est mon préféré, c'est bon."

"J'imagine ta silhouette frêle courir vers la maison, tu ouvrirais doucement la porte, et tu me sauterais dans les bras. Tu me raconterais à quel point tu as eu peur et que je t'ai manqué. Tu pleurerais sur mon épaule et j'irais chercher ton père, il te consolerait et pleurerait de joie lui aussi."

"Jamais je n'avais vu une chose pareille dans mon commissariat, un homme habillé en femme tenant une petite fille par la main. Dois-je leur faire confiance? L'homme dit l'avoir trouvée dans une ruelle sombre entrain de se faire embobiner par un vieux pervers, mais ne serait ce pas lui même? Il en a bien la tête. La petite fille acquiesce les paroles de l'homme, elle parle d'une petite voix fluette, il lui a sauvé la vie. Je me sens gêné il n'y a aucune petite fille portée disparu depuis hier. Elle sourit, elle me coupe le souffle, répond à toutes mes question sans hésitation. Sa mère a étranglé une femme et son père a caché le corps, elle est sereine. L'homme dit s'appeler Tina, il n'y a vraiment que des fous dans cette ville, il a l'air aussi surpris que moi. Nous devons partir en intervention chez elle, j'ai mal au coeur comme d'habitude, j'ai peur des bavures."

"Un, deux, trois, quatre, cinq, ciel! J'ai encore gagné. Tina n'est pas douée pour jouer à la marelle. Il est dans la lune, et moi dans le ciel. Je les vois derrière la porte, ils sortent, ils sont menottés tous les deux. Les policiers nous remercient, surtout moi. J'ai le droit à une faveur, je n'ai pas à chercher très loin je veux rester avec Tina. Les policiers me regardent bizarrement, mais ils acceptent. Tina me prend dans ses bras, ils sont si doux. J'aime sont parfum. Il me susurre des mots doux à l'oreille, je lui réponds, je t'aime."

"Alice, comment as-tu pu nous faire ça? Pars avec ce Tina, nous ne voulons plus de toi. Tu nous as trahis, et les larmes restent coincées dans ma gorge, car je te vois heureuse. J'ai le coeur blessé, ton père pleure doucement à mes côté dans la camionnette. Je n'ai pas été une mère très présente et compréhensive, mais que puis-je te dire? Si un jour je te revois je cracherai à tes pieds et je vomirai ma haine sur toi. La violence bouillonne en moi depuis toujours, ce sang coule dans mes veines et dans les tiennes aussi et sa on n'y peut rien, tu es sûrement aussi vile que je le suis... Si je pouvais te donner juste un conseil, ne fais pas les mêmes erreurs que moi, mon Alice... "

Fin

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